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Corporate Occult, la vidéo qui saigne

Bon, certes cette vidéo ne parle pas de vampires, mais plutôt d’une créature étrangement lovecraftienne (féminine forcément) assoiffée de sexe et de sang. Ca reste donc dans les thématiques de ce blog, alors profitez en bien. Et ça vous apprendra peut-être à ne pas abuser de sexe avec des inconnues trop jolies.

Attention néanmoins, cette vidéo n’est pas pour les enfants !

[vimeo width=”600″ height=”500″]http://vimeo.com/11986796[/vimeo]

Réalisateur : Cédric BLAISBOIS
Musique: HUORATRON
Label: Last Gang Records
Production : Partizan 2010

Lesbian Vampire Killers

lesbian-vampire-killers-trailer2Voilà le trailer français de Lesbian Vampire Killers qui est sorti au cinéma le 22 juillet 2009.

Au programme : des lesbiennes (bimbo-lesbienne, hein), des vampires, des tueurs… Un programme qui a l’avantage d’être explicite pour ceux qui ne veulent pas s’ennuyer avec des films trop intellectuels. Non, ce ne sera pas du Godard…

L’histoire

Jimmy est largué par sa copine et retrouve son pote Fletch pour aller faire une virée au pays de Galles. Seulement, il s’avère que le village est peuplé de suédoises qui se transforment en lesbiennes vampires. Que va t’il se passer ?

Réalisateur : Phil Claydon

Acteurs : Paul McGann, James Corden, MyAnna Buring, Silvia Colloca

Le site officiel : lesbianvampirekillersmovie.co.uk

Le trailer

Bon il parait tout de même que que le film n’est pas très bon. Mais en tout cas le trailer est excellent, alors profitons-en.

Un vampire américain coupable d’avoir couché…

Un homme du Minnesota de 21 ans a plaidé coupable pour l’accusation de 3 conduites sexuelles criminelles.

Michael Earl Kulas Jr. a avoué avoir eu des rapports sexuels avec 3 jeunes mineures du entre 2005 et 2006. A l’époque agé de 20 ans, il aurait commencé à fréquenter ces jeunes filles car elles étaient dans le trip “vampirisme et absorption de sang”.

Seulement, au Minnesota, il est illegal pour les mineurs de 13 à 16 ans d’avoir des contacts sexuels avec qui que ce soit d’âgé de plus de 2 ans qu’eux (rapport consenti ou pas).
Michael Kulas risque donc 15 ans de prison pour avoir baffouer la loi du Minnesota.

L’histoire ne dit pas si les jeunes filles sont tristes ou pas…

Erzsébet Báthory

erzebeth bathoryErzsébet Báthory Nádasty
1560 – 1614
de sinistre mémoire

Tout amateur de vampire qui se respecte a déjà entendu parler de ce monstre national hongrois rendu célèbre par ses actes de cruauté. Les orgies sanguinaires que Bathory orchestrait en son sombre château valurent en effet à cette criminelle de haute lignée (elle était la nièce du futur roi de Pologne) le surnom de «bloody lady » : elle appartient au domaine vampirique au moins autant que Gilles de Rais ou Vlad Tepes.

Ah la famille…

La moindre des choses qu’on puisse dire, c’est qu’Erzsébet n’est pas née dans une famille de saints. Etant de sang royal, celle-ci se permettait des dérives, parfois criminelles. Les plus lointains ancêtres, sans doute les Huns, s’étaient d’ailleurs imposés en maîtres en faisant couler le sang à flots. D’eux, la famille garde des traditions et rituels occultes, un mode de pensée loin de la moralité catholique, bien qu’elle soit de confession chrétienne. Citons un frère attiré tant par les petites filles que par les vieilles dames, une tante grande dame de la cour de Hongrie défrayant la chronique à cause de ses mœurs lesbiennes auxquelles elle initiait de tendres fillettes. Il ne fait pas de doute que la nourrice de la petite Erzsébet a exercé une influence sur elle. Cette femme pratiquait la magie noire et des rituels pervers : on verra réapparaître ce personnage plus tard.

L’enfance d’Erzsébet

bathory comtesseC’est au milieu de cette charmante famille à laquelle les Adams eux-mêmes n’auraient sans doute pas aimé avoir affaire que grandit Erzsébet, élevée plus particulièrement, comme c’était la tradition, par sa future belle-mère qui l’assomme de saintes lectures et de prières. Or on voit l’effet que produisent les récits de la crucifixion et autres transcendants passages de la Bible sur certaines âmes. Pensons à la charmante Polyxena (elle aussi en découd avec une hérédité sanguinaire) de Meyrink dont la frénésie religieuse la rend hématophile… mais je m’égare. Elle a quatorze ans lorsqu’elle accouche, dit-on, d’une fille certainement issue de sa liaison avec un paysan. Sa vie sexuelle démarre donc assez tôt et sera d’emblée liée à la perte d’un enfant. A ce moment, elle était déjà fiancée à Férencz Nàdasdy, un comte appartenant à la meilleure noblesse hongroise, redoutable guerrier qui devint illustre et mérita, par la suite, le titre de “cavalier noir de la Hongrie”. A quinze ans, Erzsébet se marie. Nàdasty étant la plupart du temps à la guerre, c’est de fait elle qui gouverne l’austère château de Csejthe et ses vastes domaines. Nous n’en savons guère plus sur l’enfance de Bathory, sinon qu’elle était d’une nature solitaire et sujette à de fréquentes crises d’hystérie, encore tout cela est-il sujet à caution : cette période de sa vie, genèse de l’histoire de la plus fameuse tueuse en série de tous les temps, a été rendue (comme le reste), à jamais opaque et énigmatique, mais fascinante, par l’œuvre séculaire de l’imagination populaire.

Sa carrière criminelle

Tout commença, paraît-il, de la manière suivante : alors que la comtesse Bathory giflait une de ses domestiques qui lui avait malencontreusement tiré les cheveux, cette dernière se mit à saigner du nez et le sang rejaillit sur la main aristocratique. Quelques instants plus tard, elle découvrait sous le sang qui avait tâché sa main une peau devenue plus jeune, plus douce et plus blanche. Ni une, ni deux, elle fit égorger sa servante, aidée de son ancienne nourrice, Ilona Joo, devenue, depuis, son âme damnée, afin de prendre un bain de sang.

Comme l’expérience fut probante, mais son résultat passager, elle recommença avec d’autres jeunes filles qu’elle appâtait, avec l’aide d’Illona, d’une autre mystérieuse sorcière et de son nain Flisko, en leur faisant briller un poste de domestique au château ou par la menace, l’intimidation, les promesses d’argent, raffinant progressivement l’art de la mise à mort. Erszébet fit ainsi fabriquer un charmant jouet appelé vierge de fer que l’on trouve habituellement dans les salles de torture de l’Inquisition, sorte de statue qui se mettait à sourire lorsque ses bras embrassaient sa victime, la transperçant des cinq poignards qui lui tenaient lieu de seins.

Dame de fer nurmeberg bathoryCes atrocités sont perpétrées pendant environ une décennie avant sa mort, mais en réalité, son goût prononcé des supplices avait commencé de s’exprimer bien plus tôt, alors que son mari était encore de ce monde, comme peuvent en témoigner les actes de son procès. Bien qu’à cette époque, elle n’allât pas jusqu’à tuer ses victimes, cette virtuose es barbaries a-t-elle jamais été novice en matière de cruauté ? Le comte Nadasty, qui était au courant, ne se préoccupait pas outre mesure que sa femme noircisse à force de coups la peau des domestiques.

La comtesse employait plusieurs autres techniques pour recueillir le sang des jeunes filles, le plus souvent belles et vierges. Elle leur perçait la gorge, véritable vampire humain ; les engraissait, pensant que la quantité de sang augmentait en conséquence. On raconte même qu’après s’être baignée dans le sang fumant des vierges, elle demandait à des jeunes filles de lécher minutieusement tout son corps, prétendant que la rugosité du tissu agressait sa peau délicate.

Au cours de sa carrière criminelle, elle tortura et assassina des centaines de filles, on estime généralement un nombre de victimes supérieur à six-cent. Ce n’est pas pour ces victimes qu’on l’a arrêtée, mais parce que, folle de rage, elle assassina quasi publiquement une jeune soprano qui n’osait pas chanter devant elle. Pour châtier les deux femmes complices, on leur trancha le poing, puis on les brûla vives ; le nain Flisko subit la même amputation avant d’être privé de sa tête (était-ce de l’humour noir de la part du juge d’ordonner de raccourcir le nain ?). Quant à la sanglante comtesse, eu égard à son rang, elle fut emmurée dans l’un de ses châteaux, où elle décéda trois ans plus tard.

La beauté d’Erzsébet – Dracula et Erzsébet

Dans les rumeurs et, peut-être, les fantasmes qui nous parviennent, la comtesse était une très belle femme au teint de porcelaine laissant apparaître de fines veines par transparence. Cela correspond au canon de l’époque… et à la beauté vampirique décrite dans les romans. En réalité, un étrange mystère plane quant à sa véritable apparence physique. Plusieurs portraits la représentent, mais tous diffèrent : l’original a disparu et nous ignorons laquelle des versions est une copie du portrait original… si jamais il y en a une. Dans le manuscrit de Stoker, retrouvé dans les années 1970 par Raymond McNally, on peut lire le projet d’un épisode qui n’apparaît pas dans le roman, où un artiste est engagé pour faire le portrait de Dracula, mais le peintre n’y parvient jamais : le sujet finit toujours par ressembler à quelqu’un d’autre. Les similitudes de ces anecdotes sont troublantes, ne trouvez-vous pas ? D’ailleurs, Jacques Finné tente de démontrer qu’un lien de parenté existe avec le Dracula historique. Pour tortueuse et difficilement vérifiable, cette hypothèse n’est pas totalement invraisemblable.

Trois des portraits de Bathory; les spécialistes ne s’accordent pas : Penrose donne le deuxième comme l’original, mais Mac Nally mise sur le troisième…

Bathory1-5dea4bathory erzebethbathory Elisabeth

La femme

Erzsébet était un monstre qui profitait de sa position sociale pour matérialiser ses fantasmes morbides, mais pas seulement. Outre sa beauté, ce qui rend la terrible comtesse magyare fascinante, c’est qu’elle était une femme intelligente, qui a su manipuler et s’entourer d’étranges serviteurs fidèles tout droit sortis des enfers. Elle était cultivée, avait des connaissances ressortissant de cultes païens aussi bien que chrétiens ; polyglotte, elle se mêlait de politique et gérait plusieurs châteaux avec leurs domaines. Elle était peut-être aussi bisexuelle (il me semble de toute façon assez clair que ses crimes avaient un fondement d’ordre sexuel) : une femme déguisée en homme venait souvent lui rendre visite.

Vampire ou pas vampire ?

Au sens propre, a priori, non. Elle a bel et bien assassiné des centaines de jeunes filles, mais elle n’était pas cannibale et, vraisemblablement, malgré la légende, n’a pas pris de bain de sang. Tout comme Vlad Tepes mangeant des bouts de pain trempés dans du sang tient certainement du mythe. Mais qu’est-ce qui fait qu’on s’en souvient ? Les faits ou ce qu’on en retient, leur symbolique ? Le peuple, les romanciers et les cinéastes choisissent évidemment la deuxième option.

Au niveau de la symbolique, on est servis : sang, sexe, mort ; c’est la devise du vampire. Ajoutons à cela que la comtesse sanglante était à la recherche de la jeunesse éternelle et que lors de son arrestation, il est dit qu’on ne put que contempler une femme étonnamment belle et fraîche pour son âge, ce qui accentue en plus son côté femme fatale, inhérent aux femmes-vampires de fiction.

Une autre histoire nous parvient concernant un sombre personnage, un jeune homme au teint cadavérique, nommé Cadevrius Lecorpus. Il était vêtu de noir, ses yeux étaient d’obsidienne et de longs cheveux de jais encadraient son visage pâle. Les servantes de la comtesse allèrent jusqu’à raconter qu’il possédait des canines anormalement aiguës (l’anecdote a donc sûrement été inventée tardivement, puisque le vampire n’est muni de canines que depuis notre période romantique).

Remarquons encore qu’Erzsébet appartient à la haute aristocratie, comme c’est très souvent le cas pour les vampires de la littérature. Ainsi, Carmilla, la charmante créature aux penchants homosexuels dans le premier roman vampirique, est une comtesse. Aussi qu’elle est slave, comme il est de tradition que les vampires le soient, et que sa légende est quasi inséparable de son château de Csejthe où elle a perpétré grand nombre de ses forfaits et où elle fut emmurée, comme on ne se souvient pas de Dracula sans se rappeler de son château qui lui survit également. Dernière considération : elle était initiée aux sciences occultes, ce qui était aussi le cas de Dracula, que Stoker via Van Helsing nous décrit comme un des plus savants de son temps, ayant même participé à la mythique Scholomance, école généralement située en Transylvanie, où les leçons étaient prodiguées par Satan en personne.

Fiction

Comme de juste, Bathory a inspiré un certain nombre de romanciers, voici les principaux :

  • La Comtesse sanglante, de Valentine Penrose, le mieux écrit.
  • La Comtesse de sang, de Maurice Périsset, plus récent, mais reprenant à peu de choses près la même trame, en moins bien écrit.
  • Les Archives de Dracula, de Raymond Rudorff, dont Bathory n’est pas l’unique personnage principal.
  • « Sanguinarius », de Ray Russell, une brillante nouvelle.

Ouf, Erzsébet n’a pas encore inspiré de comédies musicales (j’espère ne pas donner d’idées), mais deux opéras rendent hommage à la féroce châtelaine :

  • Erzsébet : opéra pour une femme seule en six moments lyriques, de Ludovic Janvier et Charles Chaynes, représentation à l’Opéra de Paris en 1983
  • Erzsébet, de Dennis Bathory-Kitsz où l’auteur a choisi de mettre en perspective le personnage de la soprane assassinée et les relations d’Erzsébet avec ses complices. Vous pouvez en apprendre plus en consultant le site du compositeur : http://bathory.org (en anglais avec une page en français qui a paru aussi dans le Requiem n°7).

Les films :

penrose valentine Sources

  • Site de l’auteur d’un opéra sur Bathory, peut-être un descendant de la comtesse : http://bathory.org .
  • L’article de la Wikipédia consacré à la comtesse.
  • Le Livre secret des sorcières, Katherine Quenot, Albin Michel, 1997
  • Grand dictionnaire universel du XIXème siècle, Larousse
  • Vampire, portrait d’une ombre, collectif, sous la direction de Léa Silhol, éditions Oxymore, 1999
  • Les Maudits, Jacques Finné, Marabout, 1974
  • Requiem, les archives du vampirisme n°7 (avril-juin 1998), « Erzsébet Bathory, la comtesse sanglante », Cercle d’Etudes Vampiriques
  • perisset comtesse de sangLa Nuit de Walpurgis, de Gustav Meyrink, dont les éditions Flammarion ont eu l’excellente idée de nous offrir une nouvelle traduction en 2004. Ce chef d’œuvre ésotérique du fantastique pragois met en scène Polyxena, une figure de femme-vampire des plus fascinantes associée au mythe de la femme slave, vampire humain s’identifiant au portrait d’une lointaine aïeule. Et oui, encore une histoire de portraits.

« S’il est vrai qu’essentiellement “diabolique” signifie la coïncidence de la mort et de l’érotisme, pourrions-nous manquer si le diable n’est à la fin que notre folie, si nous pleurons, si de longs sanglots nous déchirent – ou si le fou rire nous prend –, pourrions-nous manquer d’apercevoir, liée à l’érotisme naissant, la préoccupation, la hantise de la mort ? »
Georges Bataille, « Les Larmes d’Eros »

Soie Sauvage

Tatouage, araignée, sexe, sang, mort, chair, peau, souffrance, matières, telles sont les principales thématiques de ce roman qui évite les lieux communs pour nous proposer une histoire originale et très intense. Avec en cadeau, deux excellentes nouvelles accompagnant le roman : Penthouse et Oeuvre de chair. Ce roman a également obtenu le prix de l’Armée des 12 singes (prix du jury, catégorie “premier roman”).

Tourmentes physiques et arachnides

Je ne suis pas du tout fan des romans introspectifs pour jeunes adolescentes. Aussi, je me suis bien méfié en lisant la 4ème de couv, en gros “une jeune fille qui se fait faire un tatoo et qui découvre la vie”.
C’est donc avec énormément de circonspection que j’ai attaqué ce roman. Je ne l’ai pas lâché jusqu’à la fin. Ou si, de temps à autres, je sortais la tête du livre pour respirer un grand coup, tant l’atmosphère est oppressante.

Ecriture synesthésique

Fabienne Leloup aime la peau (elle le confirme dans son interview). Elle aime ses sensations ultimes, plaisir ou douleur. Son écriture se base sur ces interrogations charnelles. Mais elle aime aussi les odeurs, les sons, les goûts et les scènes chocs. Aussi sa lecture s’apparentera à une plongée dans son univers, un univers bourré de stimuli sensoriels.
Ce style extéroceptif (avez que ça fait classe un mot comme ça) nous rappelle fortement celui de Poppy Z Brite, cru et intensément vrai.
Ici, nous ne sommes pas dans de la métaphore, nous sommes dans de la description réaliste.
Et ça marche. On se laisse entraîner doucement par ce style immersif jusqu’à ressentir (pour les plus empathiques d’entre nous) les souffrances et plaisirs de Barbara.

Tatouage vampire et passage à l’âge adulte

Le roman “soie sauvage” est un roman sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte, le passage du monde des rêves à celui des réalités.
Barbara, prisonnière de rapports conflictuels avec sa mère, envieuse de la simplicité superficialité de sa soeur, perdue dans le monde réels, et effrayé par ses envies envers les hommes, va devenir une femme en se faisant tatouer une araignée dans le dos.

Ce qui pourrait être une publicité pour un mauvais tatoueur “faites vous tatouer et devenez une femme”, va devenir une malédiction.
Pourquoi devenir une femme si c’est pour renier ce que vous êtes ?
Oui, Barbara va devenir belle et va connaître quelques plaisirs suprêmes. Pourtant elle deviendra quelqu’un d’autre dans ce processus.

A quoi sert de devenir un adulte si c’est pour être quelqu’un d’autre. Si c’est pour se perdre en route et tout donner à la femme araignée ?
Voilà l’une des nombreuses questions que l’on va se poser lors de la lecture de ce roman

Les autres nouvelles sont elles aussi d’excellentes qualités et tournent autour des thématiques de la souffrance, de la mort et de l’amour, nous rappelant les thématiques du Livre de Sang de Clive Barker (sexe, mort, souffrance et plaisir).

Conclusion

Que se soit par sa forme ou par son fond, ce livre est assez exceptionnel et révèle une jeune auteur pleine de promesses.
Néanmoins, il ne s’agit pas d’un livre de fantasy pour enfants. Entre la lecture à plusieurs niveaux et le style empathique de ce livre, je le déconseille aux jeunes enfants. Surtout aux jeunes filles en fleurs. Les personnages masculins sont en effet assez mal peints dans ce roman. Soit faibles et dominés, soit Violeurs violents couverts de sueurs. Ces hommes ont une image négative de proies ou de prédateurs concurrents de l’araignée.
Ce serait dommage que les jeunes filles imaginent que les hommes sont tous comme ça. Non, y’en a des sympas (regardez, moi par exemple…;).
De plus, certaines descriptions de pratiques charnelles (pas uniquement sexuelles) risquent d’être assez traumatisantes pour ceux qui ne sont pas habitués.

Je déconseille donc ce livre aux plus jeunes, tout en le recommandant chaudement aux plus vieux, surtout ceux qui aiment Clive Barker et Z Brite, ils ne seront pas dépaysés.

Résumés

soie_sauvageSoie sauvage
Barbara, jeune fille effacée, renfermée sur elle même dans un climat familial étouffant est fascinée par les araignées, les trouvant à la fois répugnantes et admirables.
Un jour de grande chaleur, Barbara tombe amoureuse du tatouage (ou de l’homme qui le porte). Elle décide pour devenir enfin adulte de se faire tatouer une femme araignée sur le dos, qu’elle baptise “Arachné” en référence à la déesse grecque.

Seulement, sous le mélange des désirs refoulés de la jeune fille, de l’intensité de la haine inexprimée qu’elle ressent envers sa mère et sa soeur, ainsi que la magie ancestrale du tatouage, l’araignée devient vivante et indépendante.

Elle va pousser Barbara à devenir une femme-araignée, sans pitié, sans remords, belle, troublante, érotique et mortelle…

Penthouse
Abel est un des gardiens de la morgue. Comme les autres gardiens, il loue les morts à des nécrophiles qui veulent se faire plaisir. Seulement Abel n’est pas comme les autres, et cette fois, le mort non plus.

Œuvre de chair (avec Alain Dorémieux)
Moïra est une artiste. Pas une artiste qui a acheté son diplôme aux beaux arts, non, une vraie artiste qui se sacrifie pour aller au bout de sa démarche. Et là, elle présente l’apothéose de sa carrière. Une oeuvre de chair et de sang.

Salles obscures (Throat Sprockets)

arton69-d262eJe pensais avoir tout lu dans les romans modernes vampiriques (et je commençais franchement à me faire chier). Les thématiques étaient toujours les mêmes : la mort, le sang, l’homosexualité, le sexe, le cannibalisme, le gothique, l’immortalité, le vol d’énergie vital etc… En bref, j’avais l’impression qu’on me resservait toujours les mêmes thématiques. Faut dire que je sortais d’une relecture de l’intégrale d’Anne Rice et ça fatigue vite, on a un peu l’impression de relire les mêmes romans.
Bref, je me faisais chier… Et puis ce bouquin m’est tombé dessus par hasard dans les recoins obscures d’un bouquiniste poussiéreux.

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Les vampires sexuels

La description la plus commune d’un vampire sexuel est qu’il s’agit d’une personne qui se nourrit d’énergie sexuelle. Les vampires sexuels sont des vampires psy.

Définition officielle d‘un vampire sexuel

vampires sexuelsUn vampire sexuel qui se réveille commence à noter que bien qu’ils fassent bien l’amour, quelque chose est absent, et là est ce sentiment dérangeant de vide et de faim. La faim grandit à chaque fois qu’ils font l’amour mais ne trouvent pas la manière de soulager cette faim. Ils se rendent alors compte que leur amant occasionel peut soulager leur faim en leur donnant leur énergie.

Il y a beaucoup de techniques, par exemple l’alimentation directement par sa bouche, ce n’est pas simplement un baiser ordinaire, ça implique l’absortion d’énergie et la sensation de vous remplir. Il n’y a aucun besoin de pénétration. L’énergie est absorbée d’autres manières. C’est principalement la théorie antique du Tantrisme.

Qu’est-ce que cette “énergie de l’amour” ?

L’énergie de l’amour est la même que l’énergie vitale. C’est l’énergie qui est dans toutes les choses vivantes. Elle est active, essentielle, et créatrice. Elle est connue sous beaucoup de noms comme : prana, ki, kundalini, shakti, orgone, aura.

Libérer l’énergie sexuelle bloquée peut contribuer à la santé personnelle, et au bien-être.

La réalisation du potentiel de l’énergie vitale signifie rentrer en contact avec votre corps, ressentir vos sentiments, et respirer le souffle de la vie. Elle signifie s’aimer et se donner le cadeau de la joie et du plaisir.

La morsure de Cyroul (mon avis)

Encore un joyeux mélange de New Age, magie et Tantrisme qui permet à quelques mâles (et femelles) en mal d’affection de pouvoir niquer de jeunes gens influençables en toute impunité.

Il est évident que faire l’amour (correctement, pas à la sauvette avec des inconnus, hein !) vous rend plein, entier. Les sentiments ressentis après une bonne partie de jambes en l’air sont exceptionnels, mais sont aussi fugitifs, impalpables, inqualifiables. C’est mieux que la meilleur des drogues, mais on ne sait pas pourquoi ni comment.

Il faut souvent des années de pratique pour apprendre à bien faire l’amour, qu’on soit une femme ou un homme d’ailleurs. C’est pas évident, et cent fois sur le métier il faut remettre son ouvrage.

Le vampire sexuel promet de réaliser ça directement. Ce n’est pas possible sauf si il y a soumission totale (mentale et physique) du sujet envers le vampire. Mais dans ce cas on ne parle pas d’amour, mais de perversion (qui est une forme d’éclate intéressante certes, mais qui n’a rien à voir avec l’amour, plutôt avec de l’exploration sexuelle).

Le vampire sexuel sous couvert de vous donner le baiser du siecle, va donc vous baiser à fond…

A vous de choisir.