Le Vampire de Paris (1824-1849 – Paris, France)
Il s’agit d’un cas de nécrophilie dont le coupable, François Bertrand, était sergent dans un régiment de la région parisienne. Agé de 25 ans, en 1848, ce militaire de carrière, licencié en philosophie, bien noté de ses supérieurs, ne pouvait résister au désir de déterrer les cadavres et de les mutiler.
Après de nombreuses profanations commises dans plusieurs cimetières, et principalement le cimetière Montparnasse, il fut grièvement blessé à la jambe d’un coup de chevrotine, au cours du piège que la police lui avait tendu. Il parvint néanmoins à s’enfuir et à se rendre au Val-de-Grâce.
Confondu quelques jours plus tard, il fut mis aux arrêts. Les 27 et 28 juin 1849, il comparaissait devant le Conseil de guerre qui le condamna à la peine maximale, à savoir un an d’incarcération.
Prisonnier modèle, il devait se suicider peu après sa sortie.
Auparavant il s’était expliqué, dans une lettre incroyable adressée au médecin qui le suivait, sur le besoin irrésistible auquel il succombait :
“(…) j’éprouvais autant, je puis dire plus de plaisir en mutilant le cadavre après l’avoir violé, qu’en me livrant sur celui-ci à toutes sortes de profanations. Oui ! La monomanie destructive a toujours été plus forte en moi que la monomanie érotique, c’est incontestable, et je crois que je ne me serais jamais exposé pour violer un cadavre si je n’eusse pu le détruire après.”
A lire d’ailleurs, le Loup-garou de Paris de Guy Endore, un excellent roman qui raconte l’histoire de Bertrand, et établit un parallèle avec les événements de la Commune, période parisienne sanglante.
Emouvant, dérangeant, étonnant…