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Joe

Si il y a une chose que j’adore c’est m’évader la nuit pour visiter Paris. Et si il y a un truc que j’adore encore plus, c’est grimper sur les toits de Paris. Alors grimper sur les toits de Paris la nuit, c’est vraiment mon sport préféré. Olivier Boiscommun doit adorer ça aussi, car Joe passe son temps à regarder la nuit sur son toit.

Cela nous donne lieu à de superbes et poétiques clichés d’un Paris embrumé et dissimulé sous un voile d’aquarelle.

Cette BD est belle, douce, lente. On peut certes dire qu’on repère ça et là de petites erreurs de dessin (Boiscommun était encore débutant), mais elles sont tellement minimes face à la douceur du traits et du scénario que ça en fait une BD plus que recommandable.

A noter que Joe revient dans l’excellent (et plus pro) album Halloween du même auteur. Cette fois il est déguisé en vampire. Déguisé uniquement, hein ?

Lenore

Lénore au point du jour se lève,
L’oeil en pleur, le coeur oppressé ;
Elle a vu passer dans un rêve,
Pâle et mourant, son fiancé !
Wilhelm était parti naguère
Pour Prague, où le roi Frédéric
Soutenait une rude guerre,
Si l’on en croit le bruit public.

Enfin, ce prince et la tsarine,
Las de batailler sans succès,
Ont calmé leur humeur chagrine
Et depuis peu conclu la paix ;
Et cling ! et clang ! les deux armées,
Au bruit des instruments guerriers,
Mais joyeuses et désarmées,
Rentrent gaîment dans leurs foyers.

Ah ! partout, partout quelle joie !
Jeunes et vieux, filles, garçons,
La foule court et se déploie
Sur les chemins et sur les ponts.
Quel moment d’espoir pour l’amante,
Et pour l’épouse quel beau jour !
Seule, hélas ! Lénore tremblante
Attend le baiser du retour.

Elle s’informe, crie, appelle,
Parcourt en vain les rangs pressés.
De son amant point de nouvelle…
Et tous les soldats sont passés !
Mais sur la route solitaire,
Lénore en proie au désespoir
Tombe échevelée… et sa mère
L’y retrouva quand vint le soir.

– Ah ! le Seigneur nous fasse grâce !
Qu’as-tu ? qu’as-tu, ma pauvre enfant ?…
Elle la relève, l’embrasse,
Contre son coeur la réchauffant ;
Que le monde et que tout périsse,
Ma mère ! Il est mort ! il est mort !
Il n’est plus au ciel de justice
Mais je veux partager son sort.

– Mon Dieu ! mon Dieu ! quelle démence !
Enfant, rétracte un tel souhait ;
Du ciel implore la clémence,
Le bon Dieu fait bien ce qu’il fait.
– Vain espoir ! ma mère ! ma mère !
Dieu n’entend rien, le ciel est loin…
À quoi servira ma prière,
Si Wilhelm n’en a plus besoin ?

– Qui connaît le père, d’avance
Sait qu’il aidera son enfant :
Va, Dieu guérira ta souffrance
Avec le très-saint sacrement !
– Ma mère ! pour calmer ma peine,
Nul remède n’est assez fort,
Nul sacrement, j’en suis certaine,
Ne peut rendre à la vie un mort !

– Ces mots à ma fille chérie
Par la douleur sont arrachés…
Mon Dieu, ne va pas, je t’en prie,
Les lui compter pour des péchés !
Enfant, ta peine est passagère,
Mais songe au bonheur éternel ;
Tu perds un fiancé sur terre,
Il te reste un époux au ciel.

– Qu’est-ce que le bonheur céleste
Ma mère ? qu’est-ce que l’enfer ?
Avec lui le bonheur céleste,
Et sans lui, sans Wilhelm, l’enfer ;
Que ton éclat s’évanouisse,
Flambeau de la vie, éteins-toi !
Le jour me serait un supplice,
Puisqu’il n’est plus d’espoir pour moi !

Ainsi, dans son coeur, dans son âme,
Se ruait un chagrin mortel :
Longtemps encore elle se pâme,
Se tord les mains, maudit le ciel,
Jusqu’à l’heure où de sombres voiles
Le soleil obscurcit ses feux,
À l’heure où les blanches étoiles
Glissent en paix sur l’arc des cieux.

Tout à coup, trap ! trap ! trap ! Lénore
Reconnaît le pas d’un coursier,
Bientôt une armure sonore
En grinçant monte l’escalier…
Et puis, écoutez ! la sonnette,
Klinglingling ! tinte doucement…
Par la porte de la chambrette
Ces mots pénètrent sourdement :

– Holà ! holà ! c’est moi, Lénore !
Veilles-tu, petite, ou dors-tu ?
Me gardes-tu ton coeur encore,
Es-tu joyeuse ou pleures-tu ?
– Ah ! Wilhelm, Wilhelm, à cette heure !
Ton retard m’a fait bien du mal,
Je t’attends, je veille, et je pleure…
Mais d’où viens-tu sur ton cheval ?

– Je viens du fond de la Bohême,
Je ne suis parti qu’à minuit,
Et je veux si Lénore m’aime
Qu’elle m’y suive cette nuit.
– Entre ici d’abord, ma chère âme,
J’entends le vent siffler dehors,
Dans mes bras, sur mon sein de flamme,
Viens que je réchauffe ton corps.

– Laisse le vent siffler, ma chère,
Qu’importe à moi le mauvais temps,
Mon cheval noir gratte la terre,
Je ne puis rester plus longtemps :
Allons ! chausse tes pieds agiles,
Saute en croupe sur mon cheval,
Nous avons à faire cent milles
Pour gagner le lit nuptial.

– Quoi ! cent milles à faire encore
Avant la fin de cette nuit ?
Wilhelm, la cloche vibre encore
Du douzième coup de minuit…
– Vois la lune briller, petite,
La lune éclairera nos pas ;
Nous et les morts, nous allons vite,
Et bientôt nous serons là-bas.

Mais où sont et comment sont faites
Ta demeure et ta couche ? – Loin :
Le lit est fait de deux planchettes
Et de six planches…. dans un coin
Étroit, silencieux, humide.
– Y tiendrons-nous bien ? – Oui, tous deux ;
Mais viens, que le cheval rapide
Nous emporte au festin joyeux !

Lénore se chausse et prend place
Sur la croupe du noir coursier,
De ses mains de lis elle embrasse
Le corps svelte du cavalier…
Hop ! hop ! hop ! ainsi dans la plaine
Toujours le galop redoublait ;
Les amants respiraient à peine,
Et sous eux le chemin brûlait.

Comme ils voyaient, devant, derrière,
À droite, à gauche, s’envoler
Steppes, forêts, champs de bruyère,
Et les cailloux étinceler !
– Hourrah ! hourrah ! la lune est claire,
Les morts vont vite par le frais,
En as-tu peur, des morts, ma chère ?
– Non !… Mais laisse les morts en paix !

– Pourquoi ce bruit, ces chants, ces plaintes,
Ces prêtres ?… – C’est le chant des morts,
Le convoi, les prières saintes ;
Et nous portons en terre un corps. –
Tout se rapproche : enfin la bière
Se montre à l’éclat des flambeaux…
Et les prêtres chantaient derrière
Avec une voix de corbeaux.

– Votre tâche n’est pas pressée,
Vous finirez demain matin ;
Moi j’emmène ma fiancée,
Et je vous invite au festin :
Viens, chantre, que du mariage
L’hymne joyeux nous soit chanté ;
Prêtre, il faut au bout du voyage
Nous unir pour l’éternité ! –

Ils obéissent en silence
Au mystérieux cavalier :
– Hourrah ! – Tout le convoi s’élance,
Sur les pas ardents du coursier…
Hop ! hop ! hop ! ainsi dans la plaine
Toujours le galop redoublait ;
Les amants respiraient à peine,
Et sous eux le chemin brûlait.

Ô comme champs, forêts, herbages,
Devant et derrière filaient !
Ô comme villes et villages
À droite, à gauche, s’envolaient ! –
Hourrah ! hourrah ! les morts vont vite,
La lune brille sur leurs pas…
En as-tu peur, des morts, petite ?
– Ah ! Wilhelm, ne m’en parle pas !

Tiens, tiens ! aperçois-tu la roue ?
Comme on y court de tous côtés !
Sur l’échafaud on danse, on joue,
Vois-tu ces spectres argentés ? –
Ici, compagnons, je vous prie,
Suivez les pas de mon cheval ;
Bientôt, bientôt je me marie,
Et vous danserez à mon bal.

– Houch ! houch ! houch ! les spectres en foule
À ces mots se sont rapprochés
Avec le bruit du vent qui roule
Dans les feuillages desséchés :
Hop ! hop ! hop ! ainsi dans la plaine
Toujours le galop redoublait ;
Les amants respiraient à peine,
Et sous eux le chemin brûlait.

– Mon cheval ! Mon noir !… Le coq chante,
Mon noir ! Nous arrivons enfin,
Et déjà ma poitrine ardente
Hume le vent frais du matin…
Au but ! au but ! Mon coeur palpite,
Le lit nuptial est ici ;
Au but ! au but ! Les morts vont vite,
Les morts vont vite. Nous voici ! –

Une grille en fer les arrête :
Le cavalier frappe trois coups
Avec sa légère baguette. –
Les serrures et les verrous
Craquent… Les deux battants gémissent,
Se retirent. – Ils sont entrés ;
Des tombeaux autour d’eux surgissent
Par la lune blanche éclairés.

Le cavalier près d’une tombe
S’arrête en ce lieu désolé : –
Pièce à pièce son manteau tombe
Comme de l’amadou brûlé…
Hou ! hou !… Voici sa chair encore
Qui s’envole, avec ses cheveux,
Et de tout ce qu’aimait Lénore
Ne laisse qu’un squelette affreux.

Le cheval disparaît en cendre
Avec de longs hennissements….
Du ciel en feu semblent descendre
Des hurlements ! des hurlements !
Lénore entend des cris de plainte
Percer la terre sous ses pas….
Et son coeur, glacé par la crainte,
Flotte de la vie au trépas.

C’est le bal des morts qui commence,
La lune brille… les voici !
Ils se forment en ronde immense,
Puis ils dansent, chantant ceci :
– Dans sa douleur la plus profonde,
Malheur à qui blasphémera !… –
Ce corps vient de mourir au monde…
Dieu sait où l’âme s’en ira !

Pièces montées chauve-souris

Sauf que là, le truc qu’on met sur le gateau est une charmante (beuargh) composition de deux chauves-souris (en plastique moche) qui batifolent sur un arbre noir posé sur des roses noires.

L’artiste nous rassure : “chaque composition est unique, et les branches sont réelles”…
Heureusement, ça ne coûte que $225, soit la bagatelle de 176 euros…

SPIP

J’ai décidé d’utiliser ce système de publication pour plusieurs raisons. En premier lieu pour des raisons fonctionnelles, la version 1.9 de SPIP étant vraiment puissante.

En second lieu, j’ai choisi SPIP pour des raisons personnelles. En utilisant l’outil du minirézo, je veux soutenir le Manifeste du Web indépendant.

Le Web indépendant, ce sont ces millions de sites offrant des millions de pages faites de passion, d’opinion, d’information, mises en place par des utilisateurs conscients de leur rôle de citoyens. Le Web indépendant, c’est un lien nouveau entre les individus, une bourse du savoir gratuite, offerte, ouverte ; sans prétention.

Alors, ok, vous allez me dire que Morsure contient des bannières de pub Google. Mais elles me permettent d’équilibrer mon budget (j’espère gagner par an de quoi payer mon hébergement professionnel, pour justement éviter la pub. Ca s’appelle de l’autofinancement) et je tiens à garder celles-ci non intrusives et les plus discrètes possibles. Et surtout, Google ne me dira jamais quoi écrire ou ne pas écrire sur ce site qui reste donc indépendant.

Je reste donc (à mon avis) fidèle à ce manifeste, recueil des belles idées qui ont été à l’origine d’internet.

Soie Sauvage

Tatouage, araignée, sexe, sang, mort, chair, peau, souffrance, matières, telles sont les principales thématiques de ce roman qui évite les lieux communs pour nous proposer une histoire originale et très intense. Avec en cadeau, deux excellentes nouvelles accompagnant le roman : Penthouse et Oeuvre de chair. Ce roman a également obtenu le prix de l’Armée des 12 singes (prix du jury, catégorie “premier roman”).

Tourmentes physiques et arachnides

Je ne suis pas du tout fan des romans introspectifs pour jeunes adolescentes. Aussi, je me suis bien méfié en lisant la 4ème de couv, en gros “une jeune fille qui se fait faire un tatoo et qui découvre la vie”.
C’est donc avec énormément de circonspection que j’ai attaqué ce roman. Je ne l’ai pas lâché jusqu’à la fin. Ou si, de temps à autres, je sortais la tête du livre pour respirer un grand coup, tant l’atmosphère est oppressante.

Ecriture synesthésique

Fabienne Leloup aime la peau (elle le confirme dans son interview). Elle aime ses sensations ultimes, plaisir ou douleur. Son écriture se base sur ces interrogations charnelles. Mais elle aime aussi les odeurs, les sons, les goûts et les scènes chocs. Aussi sa lecture s’apparentera à une plongée dans son univers, un univers bourré de stimuli sensoriels.
Ce style extéroceptif (avez que ça fait classe un mot comme ça) nous rappelle fortement celui de Poppy Z Brite, cru et intensément vrai.
Ici, nous ne sommes pas dans de la métaphore, nous sommes dans de la description réaliste.
Et ça marche. On se laisse entraîner doucement par ce style immersif jusqu’à ressentir (pour les plus empathiques d’entre nous) les souffrances et plaisirs de Barbara.

Tatouage vampire et passage à l’âge adulte

Le roman “soie sauvage” est un roman sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte, le passage du monde des rêves à celui des réalités.
Barbara, prisonnière de rapports conflictuels avec sa mère, envieuse de la simplicité superficialité de sa soeur, perdue dans le monde réels, et effrayé par ses envies envers les hommes, va devenir une femme en se faisant tatouer une araignée dans le dos.

Ce qui pourrait être une publicité pour un mauvais tatoueur “faites vous tatouer et devenez une femme”, va devenir une malédiction.
Pourquoi devenir une femme si c’est pour renier ce que vous êtes ?
Oui, Barbara va devenir belle et va connaître quelques plaisirs suprêmes. Pourtant elle deviendra quelqu’un d’autre dans ce processus.

A quoi sert de devenir un adulte si c’est pour être quelqu’un d’autre. Si c’est pour se perdre en route et tout donner à la femme araignée ?
Voilà l’une des nombreuses questions que l’on va se poser lors de la lecture de ce roman

Les autres nouvelles sont elles aussi d’excellentes qualités et tournent autour des thématiques de la souffrance, de la mort et de l’amour, nous rappelant les thématiques du Livre de Sang de Clive Barker (sexe, mort, souffrance et plaisir).

Conclusion

Que se soit par sa forme ou par son fond, ce livre est assez exceptionnel et révèle une jeune auteur pleine de promesses.
Néanmoins, il ne s’agit pas d’un livre de fantasy pour enfants. Entre la lecture à plusieurs niveaux et le style empathique de ce livre, je le déconseille aux jeunes enfants. Surtout aux jeunes filles en fleurs. Les personnages masculins sont en effet assez mal peints dans ce roman. Soit faibles et dominés, soit Violeurs violents couverts de sueurs. Ces hommes ont une image négative de proies ou de prédateurs concurrents de l’araignée.
Ce serait dommage que les jeunes filles imaginent que les hommes sont tous comme ça. Non, y’en a des sympas (regardez, moi par exemple…;).
De plus, certaines descriptions de pratiques charnelles (pas uniquement sexuelles) risquent d’être assez traumatisantes pour ceux qui ne sont pas habitués.

Je déconseille donc ce livre aux plus jeunes, tout en le recommandant chaudement aux plus vieux, surtout ceux qui aiment Clive Barker et Z Brite, ils ne seront pas dépaysés.

Résumés

soie_sauvageSoie sauvage
Barbara, jeune fille effacée, renfermée sur elle même dans un climat familial étouffant est fascinée par les araignées, les trouvant à la fois répugnantes et admirables.
Un jour de grande chaleur, Barbara tombe amoureuse du tatouage (ou de l’homme qui le porte). Elle décide pour devenir enfin adulte de se faire tatouer une femme araignée sur le dos, qu’elle baptise “Arachné” en référence à la déesse grecque.

Seulement, sous le mélange des désirs refoulés de la jeune fille, de l’intensité de la haine inexprimée qu’elle ressent envers sa mère et sa soeur, ainsi que la magie ancestrale du tatouage, l’araignée devient vivante et indépendante.

Elle va pousser Barbara à devenir une femme-araignée, sans pitié, sans remords, belle, troublante, érotique et mortelle…

Penthouse
Abel est un des gardiens de la morgue. Comme les autres gardiens, il loue les morts à des nécrophiles qui veulent se faire plaisir. Seulement Abel n’est pas comme les autres, et cette fois, le mort non plus.

Œuvre de chair (avec Alain Dorémieux)
Moïra est une artiste. Pas une artiste qui a acheté son diplôme aux beaux arts, non, une vraie artiste qui se sacrifie pour aller au bout de sa démarche. Et là, elle présente l’apothéose de sa carrière. Une oeuvre de chair et de sang.

Les couleurs du vampire

Vu que nous sommes en plein Midsummer, parlons pour une fois de choses très légères.
C’est vrai quoi, à la fin, mes éditos sont trop lourds et donnent toujours envie de se suicider. Alors aujourd’hui, je pose une question fondamentalement inutile : quelles sont les couleurs du vampire ?

Rouge

prideRouge sang, qui coule en laissant des traînées vermeilles. Rouge de la doublure de la cape de Dracula.
Mais aussi le rouge des lèvres pulpeuses des vampires. Un rouge irrésistible qui donne envie d’être mangé.
Red velvet lines the black box.
Car souvent le sang tire vers le noir, qui notre deuxième couleur vampirique.

Noir

Noir sont les ténèbres dans lesquelles vivent les vampires. Noir c’est tout ce qu’on voit quand on se promène dans une nuit sans lune ou au fin fond d’un caveau pas éclairé. Noir de l’ombre, noir, des orbites des crânes souriants, noir de la tombe.

Blanc

Comme la lune qui perce la nuit pour dévoiler des scènes souvent cauchemardesques. Blanc aussi comme la chemise de Dracula (qui doit utiliser homo, voir plus bas). Blanc encore comme les crocs du vampire qui dépassent de son sourire engageant.
White on white translucent black capes, Back on the rack.

Vert

Le vert de la pourriture, de la peau des goules qui hantent les cimetières en quête de sang frais. L’éclairage glauque des tombes et des vallées désertes où le mal rôde. La couleur des marécages hantés et de l‘aspic mortel qui sinue lentement et silencieusement vers vous.
Vert comme le sang des crapauds et comme le bouillon des sorcières.

Bleu

Bleu de la nuit légère. Bleu du pelage du loup qui hurle à la lune. Bleu de l’acier qui tranche ou empale. Bleu froid des yeux du guerrier ou de ceux de la vierge tremblante. Bleu de la nuit dans les films de la Hammer.

Multicolore

Toutes les couleurs du monde parce que samedi 24 c’est la Gay Pride à Paris ! Et qu’il faut savoir que chaque vampire a quelque chose de pédé en lui.

Alors joyeuse Gay Pride à tous ! Que l’alcool coule à flot, que la musique vous inonde, que la baise vous réjouisse et que les capotes vous protègent !

Si ce n’est pas un édito joyeux, ça (voir un gai édito, hum…) !