Vampire

Les anthropométries de Klein sont réalisées à partir de femmes qui se sont roulées sur des toiles au sol, après s’être couverte de peinture bleue (le fameux bleu de Klein). L’artiste se contentant de regarder et de “guider” les modèles (essentiellement féminins, évidement -c’est pas du cul, c’est de l’art-).

Ces anthropométries, véritables anthropophagies colorielles ou anthropomorphies chromatiques (p’tain Cyroul arrête, tes lecteurs s’endorment…) sont le reflet de l’homme dans la toile. Un reflet purement charnel ou le sang devient bleu et la chair rose.

Bon, maintenant, on ne m’enlèvera pas de l’idée que Yves Klein (mort à 34 ans, autant dire immortel) était vraiment un bon commercial, même si le contour de la silhouette dessiné par un manque de substance est particulièrement intéressant.

Le vampire, est-ce celui qui est dessiné ? Ou celui qui a bu cette substance ? Klein avait-il vu le Cauchemar de Dracula de Fisher avant de baptiser cette toile (la disparition de Christopher Lee dans une décomposition de cendres) ?

Que de questions auxquelles la peinture contemporaine s’amuse à ne jamais répondre…

One thought on “Vampire”

  1. A noter, un numéro spécial (N°121) de la revue DADA, consacré à Yves Klein, dans lequel nous voyons une très belle reproduction de Vampire.

    La revue DA DA est une très bonne revue de vulgarisation autour de l’art contemporain. Destinée soit disant aux enfants de 4 à 8 ans, mais qui en fait est nettement plus interessante et pertinente que les blablas aériens du centre Pompidou (Beaubourg). Donc pour ceux qui veulent vraiment apprendre quelque chose sur l’art contemporain (et pas seulement briller en société).

    Je vous la conseille !

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